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> Raymond Tournon père (1870-1919)

 

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Raymond Tournon est né le 7 mai 1870 à Gaillac dans une famille gaillacoise par sa mère (les Cantalauze) et montalbanaise par son père. Les Cantalauze occupaient dans la ville une position honorable, de bourgeois commerçants, ferblantiers et décorateurs, peintres en faux marbres et marchands de couleurs.

La famille quitte Gaillac pour Paris alors que Raymond est âgé de 7 ans. Après de brillantes études au Lycée Arago, Raymond,  vers l'âge de 19 ans, réussit un concours de géomètre de la Ville de Paris. Il vivra cette nouvelle situation plutôt en dilettante, ne fréquentant qu'épisodiquement les bureaux où il est censé travailler. En effet, c'est déjà une époque où il pense plutôt à flaner, crayons à la main, dans les académies ou aux Beaux-Arts où il compte de nombreux amis comme Willette ou Poulbot. C'est aussi l'époque ou sur les conseils de son ami Grelat, peintre, il suivra quelques cours auprès de Cabanel, sans cependant être véritablement inscrit pour un cursus aux Beaux-Arts.

 

Le 12 décembre 1894 à Saint-Amboise, il épouse une jeune et belle artiste, Eléonore Marche, peintre pastelliste qui réalisa une belle carrière artistique en exposant dans différents salons après avoir été l'élève de Thévenot. De cette union, naquirent trois garçons : Georges, artiste-peintre (1895-1961), Raymond, artiste-peintre décorateur (1901-1975) et Jean, escrimeur, arbitre international (190 -1986).

 

Le ménage d'artistes de Raymond et d'Eléonore vécut semble-t-il difficilement de cette situation artistique et des émoluments du travail de géomètre de Monsieur. C'est ainsi que très tôt celui-ci se lança dans le travail de l'illustration de presse et de publicité, sans cependant jamais abandonner la peinture. Il considéra ces deux domaines de façon très différente, se consacrant à ses travaux de commandes d'une part, en se pliant à une demande très précise, et d'autre part, préservant sa totale liberté d'expression pour sa peinture, beaucoup plus ouverte sur les mouvements artistiques de son époque comme l'impressionnisme et le pointillisme, auxquels il se consacra jusqu'à la fin de sa carrière artistique. 


Il réalisa ainsi très régulièrement nombreuses affiches publicitaires pour des pièces de théâtre, pour la maison de cinéma Pathé, pour les Cures et divers produits... et ce au moins dès les années 1899. Il fut aussi l'auteur d'une belle affiche de l’exposition universelle d’Hanoï, en 1902 qui obtint le 1er prix au concours de la société coloniale des beaux-arts. Il iIllustre aussi les 5 sous de Lavarède de Paul d’Ivoi. Il est le publiciste de "Royal House", et travaille régulièrement pour l'illustration d'édition, chez le grand éditeur Offenstadt, où il réalise les couvertures de journaux comme Fillette, Cricri, L’épatant, L’intrépide. Il signe "d’Oc" et travaille de concert avec Nocolson-Tibald, Bigot, Harry, Gonel et Fronton. Il illustre la « Semaine de Suzette ».

 

En parallèle, il fait toujours de la peinture et une exposition à New-York (des enfants de choeur) où il vendra des toiles. Il expose aux Artistes Français en 1914.

 

Puis survint la première guerre mondiale, et l'état de santé de Raymond Tournon se dégradant, son médecin lui conseilla de s'installer au bord de la mer, sur la Côte d'Azur. Les Tournon quittent alors Paris et choisissent Villefranche-sur-Mer, rejoignant ainsi de nombreux artistes fuyant le tumulte parisien et découvrant la lumière méditerranéenne. Le pays, la lumière et les couleurs émerveillèrent Raymond Tournon qui sut merveilleusement les retranscrire dans ses nombreuses toiles de Villefranche. Sur le conseil de Charles Cottet, il prépare une grande exposition et loge à l’Hôtel « Welcome » à Villefranche-sur-Mer.

 

Fauché par l’épidémie de la grippe espagnole en 1919. Raymond Tournon décède à l’âge de 49 ans, le 17 février 1919. Il repose dans le caveau des Keller à Villefranche.