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> Jules Cavaillès (1901-1977)
Un artiste accompli, un homme engagé
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Une enfance tarnaise
Né à Carmaux d'une famille de commerçants, Jean-Jules-Louis Cavaillès suit de courtes études au lycée d'Albi et entre dès l'âge de 14 ans à Castres dans une classe de préparation aux Arts et Métiers. Il y apprend notamment le dessin industriel, mais échoue au concours. A cette époque, en raison de la guerre, il fait la connaissance de soldats en convalescence à Castres qui l'initient au dessin. Grâce à l’obtention de son brevet supérieur, il entre aux Mines de Carmaux en tant que dessinateur, de septembre 1918 à décembre 1921.
Formation artistique
A Carmaux, Jules Cavaillès rencontre le peintre Bernard-Joseph Artigue qui travaillait à Blaye, avait été élève de J.-P. Laurens et était l'ami d’Henri Martin. Artigue l’incite à aller à Paris suivre un enseignement auprès des deux fils de Jean-Paul Laurens. Il y fait la connaissance de Rose Féral qu’il épouse à Carmaux en 1920. Cavaillès suit les cours de l’Académie Julian pendant trois ans jusqu’en 1925 et fréquente le Louvre. Il se lie d’amitié avec le peintre Limouse. Ils partageront ensuite le même atelier. Il expose avec lui deux fois au Salon des Artistes Français puis au Salon d’Automne qu’ils quittent ensuite pour aller au Salon des Indépendants. Dès 1927, Cavaillès envoie ses toiles au Salon des Méridionaux à Toulouse et y fait la connaissance d'André Arbus, d’Arthur Fages et d’Henri Parayre, sculpteur et ornemaniste… En 1928, il montre ses travaux à Bourdelle. Le maître l’encourage et le fait inviter au Salon des Tuileries où il est l’un de ses deux parrains, le second étant Auguste Perret. En fréquentant les galeries, Cavaillès découvre un art non académique ; il participe avec Villard au Salon des Echanges pour lequel Limouse est membre du comité. On peut dire que de 1930 à 1935, il cherche à dégager son style.
En 1934, il passe une partie de l’année en Italie et est nommé sociétaire du Salon d’Automne à Paris. Il fait alors la connaissance de Jacques Guenne, directeur de la revue l'Art vivant ; celui-ci lui consacre de nombreux articles. Il participe à la vie de Montparnasse et de Montmartre, tant à des soirées festives qu'à des dîners en compagnie d'André Warnod. Tout ce petit monde se retrouve à Saint-Germain des Prés ou rue du Douanier ou encore au Moulin de la Galette. Cavaillès restera toute sa vie un bon vivant et un grand gastronome à l’humeur joyeuse.
Les années de guerre
Le retour dans le milieu artistique albigeois
Cavaillès dans la Résistance
L'après-guerre, une carrière internationale
En 1944, Cavaillès est nommé par Jean Cassou comme responsable des réquisitions. A la Libération, il est nommé conservateur au Musée des Augustins de Toulouse jusqu’au moment où il est réintégré à son poste de professeur aux Arts Décoratifs à Paris. La carrière de Jean Cassou après la guerre, et notamment la création d’un grand musée d’art moderne, sera pour beaucoup dans l’évolution de la carrière artistique de Cavaillès qu’il ne manquera jamais d’associer dans les nombreuses grandes expositions internationales qu’il organisera. Cavaillès installe alors son atelier, quai de la Tournelle puis rue de Poissy. Il est nommé professeur à l’Académie Julian. Il est décoré de la Légion d’honneur, le 13 août 1947, pour ses faits de résistance. En 1949, il est lauréat du 4ème Prix Hallmark et nommé membre du conseil de la Fondation Salomon de Rothschild. En 1950, il devient membre du comité du concours d’architecture que "Plaisir de France" organise avec la galerie Charpentier. L'année suivante, il réalise un panneau pour le navire Provence intitulé "Invitation au voyage" et participe au jury de la 1ère Biennale de Peinture de Menton. Son premier carton de tapisserie "La Sorcière" pour les Gobelins voit le jour en 1952. Cette même année, il exécute un panneau décoratif pour le paquebot Ferdinand de Lesseps suivi de deux autres pour les paquebots Vietnam et Jean Laborde en 1953. Le 16 avril, il est nommé officier de la Légion d’honneur. C'est à cette époque que la SCNF lui commande des affiches pour illustrer les provinces de France, en particulier la Provence et le Languedoc. Il établit des relations avec le monde du cinéma et fréquente, à l'occasion du festival de Cannes, Edgar J. Robinson, Rossellini ou encore Gary Cooper. Il participe au jury des bourses de l’Académie Julian. Il consacre l'année 1956 à préparer une exposition pour la galerie Romanet à Paris et est nommé Officier des Arts et des Lettres l'année suivante.
En 1960, il devient membre du conseil supérieur de l’enseignement des Arts Décoratifs, est nommé chevalier des Palmes Académiques, fait un voyage en Finlande et confectionne l’affiche du carnaval de Nice. La Compagnie Transatlantique lui commande un dessin pour l’appartement Comté de Nice sur le paquebot France en 1961.
De 1962 à la fin de sa vie, Jules Cavaillès continue à voyager à travers le monde : Portugal, Espagne, Angleterre, Italie, Etats-Unis, Japon... ce qui ne l'empêche pas d'être nommé Chevalier de l’ordre du Mérite en 1964 et Commandeur des Arts et Lettres en 1966 et membre du jury du Prix International de Dessin en 1976. Il meurt à Epineuil le 29 janvier 1977. |
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